TOUTE LA LUMIÈRE QUE NOUS NE POUVONS VOIR
Contribution La Griffe Hypatie
Rubrique AdHoc
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△
Facilité de lecture ▲▲▲▲△
Rapport avec le rite ▲▲▲△△
Juin 1944, Saint-Malo. Les alliés débarquent en Normandie et les malouins ne peuvent fuir les bombardements.
Durant les années séparant les deux conflits mondiaux, des enfants entendaient le clair de lune de Debussy en générique d’une émission radiophonique quotidienne, sans même connaître le nom de cette mélodie… C’était le moment où une voix devenait celle d’un professeur pour les uns, d’un père pour les autres. Cette émission était devenue le repère d’enfants qui vont grandir et devenir adultes sous les bombardements de la guerre. Destins croisés de personnages qui ne se seraient jamais rencontrés sans ces temps belliqueux. Les vainqueurs d’hier comprennent qu’ils vont perdre et les humiliés, défaits des premiers jours du conflit, réalisent que la victoire est à leur portée.
Ce roman semble être une illustration des rituels maçonniques ! La lumière éternelle est celle qui contient tout ce qui vit : dans ces temps troublés de guerre, seuls les êtres qui ressentent de l’amour peuvent entrevoir la lumière qui éveille les intelligences humaines et la lumière d’amour qui coordonne tout ce qui est créé ou existe …
Une jeune aveugle sait voir la bonté et la laideur. En transmettant des messages codés sur la longueur d’onde écoutée dans son enfance, elle sait partager des moments d’espoir …
Nul ne peut juger ! La lumière n’éclaire l’esprit humain que lorsque rien ne s’oppose à son rayonnement. La guerre s’y est opposé bien trop longtemps. Les voyants sont aveuglés par cette folie. Certains ont le courage de déserter : les ordres de cruauté inutile ne correspondent plus à leur entendement bien qu’ils aient commis des horreurs alors que les ténèbres de la guerre régnaient. D’autres retrouvent la force de reprendre le combat, alors que la souffrance, et parfois la haine, les aveuglaient.
Comment ne pas être tenu en haleine par ce livre dont l’histoire a été scénarisée et simplifiée pour la télévision et traduite dans de nombreuses langues. Car ces faits pourraient se dérouler dans n’importe quel pays où les hommes se combattent, où les familles sont déchirées et séparées, où des êtres perdent la vie sur les champs de bataille, mais aussi simplement en traversant une rue sous des tirs croisés. Où des actes de patriotisme existent mais aussi trop d’actes de vengeance et de conquête injustifiés.
Ce ne sont pas les yeux qui voient mais les cœurs qui distinguent l’amour de la haine.