Contribution La Griffe Languedoc-Roussillon

Rubrique AdHoc

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲△△△

Rapport avec le rite ▲▲▲▲△

Ce livre, « le dernier sans doute » nous dit-il avec raison, ne se lit pas par plaisir, ni pour le style, ni pour sa simplicité. Le style est rugueux, âpre, heurté, parfois chaotique, le constat sans concession, l'analyse froide, pour autant la matière est riche et généreuse et la construction de l'ensemble, en trois chapitres, efficace.

La religion vue par le prisme du « Relire » et du « Relié » est le prétexte et si l’analyse crée des ponts entre la religion et la science, ici elles s’entrechoquent, s’éclairent mutuellement et, par analogies quelques fois osées, semblent dire une historicité commune.

Se référant aux textes bibliques, à l’histoire, à la philosophie des lumières, Michel Serres passe de l’analyse à la synthèse et, au passage, identifie les faux dieux, les idoles, les errances et les impasses de notre temps.

Michel Serres sait d'où il vient, quel fut son chemin et a clairement identifié le moyen et le but de sa réalisation spirituelle. Grand ami de René Girard (voir sa réponse au discours de réception de ce dernier à l'académie française), Michel Serres termine son propos en évoquant le crédo « girardien » du bouc émissaire, de la violence et du sacré et nous invite à la paix et au passage de la sacralité à la sainteté.

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