Contribution La Griffe  Lorraine

Rubrique Métaphysique

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲▲▲▲△

Ce livre m’a laissé perplexe. Quel apport bénéfique un maçon du rite écossais pourrait en tirer ?

L’auteur nous interpelle sur l’éthique de la considération, en la plaçant au centre de toute vertu, alors que pour nous, la Vertu essentielle au sens de « arété » est de « faire bien » plutôt que « faire le bien ».

C’est l’ascèse maçonnique.

Corinne Pelluchon manie des concepts qui ont une profonde vibration en nous, ne serait-ce que le terme de considération qui ouvre le champ de notre regard.

Il est vrai cependant que les grecs parlaient plutôt de Cosmos, terme qui pourrait se substituer à celui de considération.

Mais, si l’auteur parle de transcendance il s’agit, pour elle, d’un mouvement descendant…

Ainsi, c’est la souffrance qui conduit à l’humilité et à l’amour du prochain, tandis que pour nous, il s’agit de la rencontre avec le Principe. C’est l’Universalisme de la démarche écossaise, cette relation avec l’Un qui nous permet de nous tourner vers l’autre.

Si l’éthique de la considération ne fournit pas de recette pour « bien vivre », l’auteur en fait néanmoins l’une des clés de la vie bonne.

Mais la vie bonne pour les anciens reposait sur ces 3 piliers : être en accord avec l’harmonie cosmique, vaincre ses peurs (notamment celle de la mort), et habiter le présent, c’est-à-dire fuir les passions tristes que sont la nostalgie et l’espérance.

Le projet de Corinne Pelluchon pour parvenir à cette vie bonne a pour objectif la décroissance avec son cortège de banalités prétendument actuelles comme l’écologie, le bien-être animal ou encore le souci des générations futures et le « take care ».

Notre vision, que l’on pourrait appeler « théoria », dépasse singulièrement celle de l’auteur, en rappelant à l’homme que c’est le souffle divin qui l’anime et que la voie sacrificielle que nous éprouvons n’est pas celle du prêchi-prêcha arcbouté sur la moraline à la mode.

Le civisme et la civilité devraient suffire à rendre possible le projet de Corine Pelluchon.

L’ambition légitime du maçon écossais se trouve dans sa quête de l’Un, et dans son combat de chaque instant contre les forces égotiques.

Nous voyons ici toute la distance qui sépare l’analyse de Corine Pelluchon avec notre démarche.

La voie sacrificielle nous mène de l’humilité au principe, c’est-à-dire à l’Universel.  Elle nous permet de nous inscrire dans le projet porté par la Juridiction, celui du saint Empire.

Précédent
Précédent

SOUFI, MON AMOUR

Suivant
Suivant

LA MONADOLOGIE