Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Art

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲△△△

Facilité de lecture ▲▲△△△

Rapport avec le rite ▲△△△△

Ce livre d’Onfray a pour intérêt de remettre en lumière, un mouvement artistique, un peu politique, libertaire et surtout qui prenait une distance avec les contingences.

Tout ce qu’Onfray raconte, par l’histoire et des faits est pertinent, John Cage pillant Alphonse Allais, comme Marcel Duchamp avec son ready-made, ils n’ont fait que conceptualiser pour le bourgeois, idem pour les carrés noir ou blanc de Malévitch, ce ne sont que de pâles copies de ce que les « incohérents » avaient déjà fait vingt ans auparavant. J’ai même la sensation qu’au-delà de l’humour, il y avait déjà la prescience de la dérive absolue de l’art contemporain.

Malgré cet état des lieux mis en place, Onfray défendra toujours l’art contemporain… C’est sûrement son côté obscur. Le discours qui remplace le réel, voilà un principe qui ne colle pas du tout avec les habitudes du philosophe.

En dehors de tout ce que l’on peut apprendre, c’est écrit trop vite, comme d’habitude, c’est long, maladroit et Onfray reprend toutes ses « marottes » qui n’ont rien à faire dans cet ouvrage, l’historicité du Christ, la négation de la photographie comme œuvre d’art, la dépréciation de l’artisan au profit de l’intellectualisme, le contraire de ce qu’il défend habituellement ! Ou des aberrations comme la « la lumière, qui en peinture se nomme couleur », sa vision binaire du monde des Idées, lui qui a pourtant écrit un fabuleux « Cosmos » et d’autres textes où l’on sent la matérialité lui échapper, même s’il s’en défend, replonge dans une matérialité estudiantine.

Je pense que c’est un des plus mauvais Onfray, le plus énervant sans aucun doute, parce qu’il aurait pu être passionnant sur une cinquantaine de pages bien écrites et sans l’ego du philosophe qui se déverse tout au long de sa prose.

Cela gâche l’hommage rendu à Alphonse Allais et Paul Bilhaud. (Principalement)

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