HIGHBONE THEATER

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique BD/Polars

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲△△

Facilité de lecture ▲▲▲△△

Rapport avec le rite ▲▲△△△

Le fameux Joe Daly, auteur d’ouvrages hors normes, qui oscillent toujours entre la décadence, l’ésotérisme, le complotisme, le nihilisme et la déchéance de l’humanité, nous entraîne cette fois-ci… dans le même univers que d’habitude !

Le dessin n’est à mon avis pas plus intéressant que dans les autres albums de Daly, cependant il faut reconnaître qu’il a une imagination foncièrement débordante. Son graphisme est pertinent, si l’on s’en tient à de bonnes idées de mise en page, de symboles, de graphisme, mais c’est tellement froid et clinique que je ne parviens pas à y adhérer.

Le personnage principal, évitons le terme de « héros », est un abruti quelconque dont la vie n’a aucun sens, aucune valeur. Ses relations, car on se rend vite compte que ce ne sont pas des amis, en ont encore moins que lui. Alcool, sexe, drogue, pêche, etc., sont leurs seules occupations, pourtant ils détiennent tous leur « propre » Vérité. C’est ce que Michel Onfray qualifierait de définition parfaite du nihilisme. Chacun décide sans aucune référence ou valeur commune.

Le protagoniste de l’ouvrage, Eric Palmer n’est même pas un antihéros, pour qui on peut avoir de la compassion, c’est juste un abruti qui se laisse manipuler par tout le monde et se laisse entraîner dans des thèses complotistes absolument ahurissantes, plus c’est gros, plus ça passe… Et là bien sûr, qui entrevoit-on à la tête des complots de l’univers ? Les francs-maçons, bien sûr !

Comme dans « Dungeon Quest » toute une partie de la symbolique maçonnique accompagne les élucubrations graphiques de l’auteur.

Au-delà de son humour minable, propre aux bobos privilégiés qui n’osent pas être rebelles, se réfugiant dans le « pipi/caca » étant persuadés que c’est « transgressif », je n’arrive pas à cerner l’œuvre de Daly, est-ce une critique de notre société occidentale ? Est-ce un constat ? Est-ce une jouissance masochiste ? Est-ce simplement un ado attardé ?

Je ne suis pas sûr que les auteurs soient les « problèmes » de l’offre culturelle, ce sont une partie des décideurs, certains éditeurs qui sont les véritables problèmes, ce sont eux qui n’éditent plus que leurs névroses et leurs pathologies décadentes.

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