LE TESTAMENT DE WILLIAM S.

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique BD/Polars

Intérêt général de l’ouvrage ▲△△△

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲△△△△

La BD narre une lutte entre deux sociétés savantes pour des motifs peu importants, Le première est celle dite des Oxfordiens, assurant qu'un pauvre provincial de Stratford n'a pas écrit une seule ligne des œuvres signées Shakespeare, la seconde se nomme Shakespeare Defender Society formée des « Sratfordiens » avance le contraire.
Fait aggravant, les Oxfordiens font partie d'une Loge maçonnique qui se réunit dans son Temple d'Oxford. Ces deux sociétés existèrent réellement ! Un vieux coffret trouvé dans la Tamise va réveiller les deux factions, ledit coffret contenant un mystérieux texte signé W.S. Faits authentiques, ces deux sociétés en vinrent à des duels au pistolet jusqu'à ce qu'un plan de paix soit enfin signé, avec à la clef un don de cent mille livres à celui qui apporterait la preuve irréfutable de la paternité de l'œuvre de Shakespeare !

Un troisième larron, Olrik se mêle de l'affaire. Passons les péripéties de cet album pour en venir, selon moi, à l'essentiel. Une société maçonnique se livre à des manœuvres plus que discutables pour parvenir à ses fins. Voici donc un portrait bien sombre de la Gentry britannique. Les Oxfordiens, imbus de leur université prestigieuse, consomment-ils plus de whisky que les Frères du Standard d'Ecosse ?  Quelle est l'enjeu de cette lutte ? Savoir si oui ou non le nommé Shakespeare fut X ou Y. L'important n'est- il pas l'œuvre ?

Nous sommes ici bien loin des aventures signées E. P. Jacobs, et ce n'est pas en se livrant à des spéculations vaseuses issues des fonds de la Tamise qu'Yves Sente apporte à nos héros comme aux lecteurs le rêve et l'imagination. La seconde chose qui me navre consiste dans la qualité des dessins de Juilllard qui s'est compromis dans cette histoire peu recommandable.