LES RUSES DE L’HISTOIRE

Contribution La Griffe Paris

Rubrique les Incontournables

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite △△△△△

Marc Ferro né en 1924 et décédé des suites du   covid  en 2021  est  certainement  un  des  historiens  les  plus  attachant  de  notre  siècle ;,, historien et enseignant- chercheur, son niveau de connaissance de l’histoire et du cinéma est phénoménal. Spécialisé dans l’histoire de la Russie puis de L’Urss, sa mère étant russe, ses références à l’image et à l’audio-visuel firent autorité, surtout avec L’histoire parallèle sur Arte.

Passionné, doué d’humour et d’un style clair et précis, je l’ai connu à travers son remarquable « Aveuglement » dont je vous parlerai un autre jour. Toujours est-il que les Ruses de l’Histoire est un titre qui interpelle, mais pour Ferro, l’histoire provoque un étonnement, pour ne pas dire une surprise, et donc il la trouve « rusée » car elle surgit sous des formes et de moments que l’on n’attend pas, et il en donne des exemples.

Ainsi ce livre est une succession d’entretiens où il déploie sa curiosité dans tous les recoins du monde et certains sont surprenants : Mais il oppose à ses propositions des contre-propositions pour ne pas s’enfermer dans sa propre logique et éviter ainsi l’aveuglement qui nous guette si on ‘n’y prend pas garde, car les Ruses, je le cite, sont des situations qui n’avaient pas été prévues car leurs aboutissements sont inverses de ceux attendus ,quel que soit le sens de l’histoire, déterminé ou non.

La lecture répondra à ce questionnement, allant de l’Inde à l’Islam, à l’Europe et ses problèmes identitaires, évoquant les populismes, les ressentiments, la France et son président, et, bien sûr, les problèmes sociaux et sociétaux, et ceux de la Nature : ce qui amène parfois à la Résistance, gouttant à l’imaginaire, véritable lanceur d’alerte pour quel avenir ? Il propose sa solution, alors venez la lire !

La bibliographie et la filmographie sont confondantes et cet échange est d’une clarté, je le répète, inouïe, d’une profondeur d’exposé et de réflexions sans limites !

Quel dommage qu’il fut emporté juste avant son centenaire.